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Crédit : Sébastien Bournonville - Juillet 2019
Quelques informations intéressantes
Les plus anciens écrits retrouvés mentionnant le château datent de 1202 et une description datant de 1292 parle d'une enceinte, de 4 tours et d'une chapelle castrale (la chapelle Saint-Vincent).
Au moment de la Révolution, le château était en ruines, mais il subsistait encore 2 tours et une partie de l'enceinte. Toutes trois furent rabaissées.(Source Ministère de la Culture)
Il ne reste que quelques vestiges du château d'origine; le bâtiment visible actuellement a été construit bien plus tard en intégrant dans sa construction les maigres vestiges du château. Ces vestiges se trouvent dans les caves : cave voûtée, restes d'une tour et meurtrière.
La grosse bâtisse principale a été construite en 1820 sur les ruines du château (au-dessus de la cave voûtée existante) et la parcelle cadastrale sur laquelle se trouve le bâtiment correspond à l'emprise de l'ancien château.
Du portail de Moto (ou de Mouton), il ne reste plus guère qu'un morceau de pilier surmonté du départ de l'arcade extérieure de la porte. C'est assez maigre, mais toutefois intéressant.
Il ne reste à priori pas grand-chose des remparts de Serverette. Peut-être ce mur-ci ? Et peut-être ces soubassements-là ?
Les photos montrent ce qui semble être un reste de ces remparts, situé juste à côté de l'emplacement d'une des portes de la ville (porte aujourd'hui disparue) qui s'appelait, selon une carte visible sur un panneau explicatif, Portail de la Bacade.
Sur un plan présent sur un panneau affiché sur le mur de la "chapelette" (voir dernière image de la galerie photos), on voit le tracé supposé des remparts et l'emplacement ainsi que le nom des portes. Je n'ai pas plus d'informations et ne connais pas les sources précises qui ont permis de dresser ce plan. Sur ce plan également, la tour la plus au Sud est indiquée à l'emplacement de la Tour du Moulin, qui est encore debout aujourd'hui.
Cependant, l'une des membres de l'association pour le patrimoine de Serverette a indiqué, lors d'une visite guidée en juillet 2019, que cette tour n'était qu'une tour d'escalier récente.
Pas mal de questions restent donc ouvertes sur ces remparts et tours de Serverette...
Autres écritures possibles
Cervaireta, Servaireta, La Servayrette, Serveyreta
Références documentaires
Plans de cadastre anciens
Plan de 1825 : Serverette, section B, dite de Serverette, 1ère feuille (centre du plan)
Monographies communales de Serverette
30 juin 1862 : l'instituteur Mourniac évoque le château et les fortifications : "L'ancien château sert aujourd'hui de couvent à des religieuses ursulines ; ou plutôt, la maison qu'habitent les soeurs à été bâtie avec et sur les ruines de l'ancien château. Serverette était environné de tours et de murailles dont il ne reste que des vestiges à peine apparents."
21 mai 1874 : l'instituteur Mamège évoque le château et les fortifications : "Ancien chateau datant du Xe siècle - tombé en ruine vers la fin du dernier - relevé au commencement du siècle présent par la famille Rouville, en forme de vaste maison presque carrée ; et enfin en 1836 cédé aux religieuses Ursulines pour en faire un couvent - Quelques vestiges des remparts qui entouraient la ville et où l'on pénétrait par quatre portes - Eglise passable ayant dépendu du château ; mais agrandie vers 1840."
Mesures légales de protection du patrimoine immobilier
Ce qu'il reste du château est inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel sous le n° IA48001046.
Mémoires historiques sur le Pays de Gévaudan et sur la ville de Mende, qui en est la capitale - pour servir au dictionnaire universel de la France
(par le Révérend Père L'Ouvreleul, Prêtre de la doctrine chrétienne, directeur et professeur de théologie morale du séminaire de Mende / Nouvelle édition, chez J. J. M. Ignon, imprimeur-libraire / Mende, 1825)
Le Père L'Ouvreleul y cite en page 27 le château de Serverette comme étant encore en bon état en 1724.
Il cite également la ville et le château de Serverette en page 43 et le château de Serverette en page 99.
Mémoire relatif au paréage de 1307 conclu entre l'évêque Guillaume Durand II et le roi Philippe-le-Bel - Documents historiques sur le Gévaudan
(publié par la Société d'agriculture, sciences & arts de la Lozère / Imprimerie typographique A. Privat, Mende / 1896 / p. 450)
Les coseigneurs de Serverette
(par E. Fage / in Archives Gévaudanaises - Tome I - Etudes et documents publiés de 1906 à 1908 / Par la Société d’Agriculture, Industrie, Sciences et Arts de la Lozère / Imprimerie typographique A. Privat, Mende / 1909 (mais indiqué 1906) / pp. 165-216)
Dans cet article sont mentionnés le château de Sicard, le château Soteyra (ou chastel vieil), les portails de Mouton (ou de Moto ou de Notre Dame), Sobeyro, Notre-Dame, de la Becade (ou de St-Jean ou de la Rajole), de Farnya, de la Barrière et les portes de Chastel Vieil et de Moré (ou de Mouré).